Dans la newsletter… Ressources numérisées en HD, ransomware et sauvegardes, Konami code…

Chaque week-end, nous envoyons la newsletter de Tech Café : un supplément avec le relai d’actualités non traitées dans le podcast. Voici les sujets qui figuraient dans le mail du 7 mars 2020.

2,8 millions de ressources numérisées

La Smithsonian Institution regroupe 19 musées et 9 centres de recherche, sous l’égide du gouvernement fédéral américain. Elle possède 155 millions d’objets de toutes sortes : sculptures, peintures, livres, photos, échantillons zoologiques, etc.

Pour la première fois de sa longue existence, elle ouvre l’accès à 2,8 millions de photos et de modèles 3D. Libres de droit, ces documents sont tous en haute résolution et librement téléchargeables. Une dent de tricératops ? Un portrait de Napoléon ? De Pocahontas ? Un modèle de crabe en 3D ? Faites vous plaisir !

Et ce n’est pas fini, 200 000 autres documents devraient suivre en 2020. A terme, toute la collection devrait être numérisée… Il ne reste plus que 152 millions d’objets après tout.

Source : www.si.edu/openaccess

Nemty, un ransomware par glamour…

C’est bien connu, l’amour est aveugle, et c’est bien là-dessus que comptent les cyniques pirates au cœur de pierre. Il suffit juste parfois d’un mot gentil, d’un petit “je t’aime ;)” accompagné d’un émoji cœur, de l’ineffable espoir d’un amour secret pour abuser les plus tendres d’entre nous.

En tout cas, c’est ce qu’on découvert IBM et Malwarebytes qui ont repéré une campagne de hameçonnage à la lettre d’amour pas du tout romantique : elle installe Nemty, un ransomware qui chiffre vos données et élimine même les copies de sauvegarde automatiques de Windows. Bon, on ne le répètera jamais assez : ne cliquez pas sur une pièce jointe d’un email louche.

Et surtout : faites des sauvegardes régulières sur un disque externe qui n’est pas en permanence connecté à votre machine. Et enfin, si vous avez un crush : prenez les devants, dites-le avec des fleurs, des chocolats, des billets pour un concert… un jeu Switch ? Je sais pas, mais pas par email : c’est pas vraiment romantique et on pourrait vous prendre pour un phishing.

Konami code

Connaissez-vous le Konami code ? C’est bien probable, il a été utilisé dans des centaines de jeux et de nombreuses œuvres de pop culture y font référence.

À l’origine, le code de triche servait aux testeurs de Gradius sur NES en 86. C’est Kazuhisa Hashimoto, chargé du portage de la version arcade qui l’a créé. Le jeu est disons… délicat et avoir 30 vies supplémentaires permettait d’aller plus vite, de tester plus facilement les niveaux supérieurs. Le jeu fonctionne non seulement sur le premier Gradius, mais aussi sur toute la série jusqu’à Gradius Rebirth sur Wii. Il fonctionne aussi sur les séries Contra, Castlevania, Tortue Ninja, et des dizaines de titres Konami.

Il est si célèbre que des jeux récents l’intègrent comme Anthem ou Fortnite. Des références aux Konami Code sont aussi présents sur d’innombrables sites : de Bank of Canada jusqu’à Twitch et même… Alexa ! Si on le mentionne ici, c’est, au risque de faire passer cette newsletter pour une rubrique nécrologique, étant donné le nombre tristement élevé de décès ces derniers temps, que Kazuhisa Hashimoto est mort à 61 ans cette semaine. Quelle meilleur hommage que de se refaire une partie de Gradius ou de Contra et d’essayer son code un peu partout ?

Oh, et j’allais presque oublier, le code est : ↑ ↑ ↓ ↓ ← → ← →  B A et START.

Google earth partout !

Si comme moi vous n’utilisez pas Chrome, bravo. Et sinon, vous devriez peut-être essayer. Car désormais, vous n’aurez plus l’excuse de l’exclusivité de Google Earth.

Depuis 2017, Google a abandonné l’application Google Earth en faveur d’une solution tout web en NaCl. Rien à voir avec le sel de table, il s’agit de Native Client, la solution “sandbox” de Chrome pour faire tourner du code natif (et donc rapide) sur une machine en toute sécurité.

NaCl date de 2011, une époque où d’autres solutions standards n’existaient pas. En particulier, il existe aujourd’hui Webassembly, adopté par le W3C, qui permet des performances équivalentes. Webassembly est un langage de bas niveau, un bytecode un peu comme celui que produit Java.

Tout langage peut être compilé vers Webassembly, c’est le cas de C++ dans lequel est codé Google earth qui est désormais compatible Webassembly et dans la foulée, Firefox, Opera et Edge.

Stadia, un jour ?

Stadia s’est lancé en novembre dernier et il n’a toujours, au moment où j’écris ces lignes, qu’un catalogue d’une trentaine de jeux, presque tous disponibles ailleurs depuis longtemps.

Des exclusivités marquantes manquent cruellement à Google pour inciter les joueurs à rejoindre son offre de Cloud Gaming. Il est donc assez surprenant d’apprendre, via Business Insider, qu’il rechigne à investir sérieusement pour s’offrir des exclusivités, même temporaires, de titres indépendants.

Déjà inquiets de la pérennité de la plateforme, il est peu probable que de petits studios ne codent une version spécifique de leurs jeux pour Google sans un bon matelas de sécurité. Pour le moment, Stadia ne déchaîne pas les foules, ce qui ne signifie pas non plus que le service ne sera pas un succès à terme.

Pas moins de 120 titres sont attendus cette année, dont de grands noms comme Doom Eternal ou Cyberpunk 2077. D’après 9to5google, le lancement d’une offre gratuite, du streaming YouTube ainsi que du partage familial pourrait être imminent. Aussi raté que fût le lancement, Google continue d’assurer à qui veut bien l’entendre son engagement sur le long terme, mais il faut bien reconnaître que sa stratégie actuelle n’est pas toujours très claire…

Source : www.businessinsider.fr

Oh et dernière chose : Google a annoncé la création d’un studio de développement dédié. Si celui-ci souligne bien le fait que le service est là pour durer, les exclusivités tant attendues pour lancer la machine ne verront probablement pas le jour avant des années…

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Chroniqueur référence de Tech Café, auteur de "Machines de jeux", papa de la Chronique des composants.

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