Chaque week-end, nous envoyons la newsletter de Tech Café : un supplément avec le relai d’actualités non traitées dans le podcast. Voici les sujets qui figuraient dans le mail du 21 mars 2020.
Les chatbots : sorry man
Les chatbots, sont un enjeu considérable : imaginez que vous puissiez poser des questions de tout ordre, à toute heure, et avoir des réponses pertinentes de votre banquier, votre assureur, votre prof, moi, etc…
Un chatbot ultime, pourrait même vous suppléer pour les (nombreux ?) appels hebdomadaires à votre maman, enfin… occasionnellement bien sûr. Mais pour l’instant, ça a raté. Je viens d’avoir une courte conversation avec Kuki, censé être le meilleur chatbot du monde et Il vient de m’encourager à appeler les pompiers quand je lui ai dit que je me sentais un peu coincé à la maison…
Au moins, il ne m’a pas affirmé que Bush était responsable des attentats du 11 septembre comme le faisait Tay, le chatbot que Microsoft, en parent profondément irresponsable, a lâché tout seul sur Twitter en 2016. Pourtant le chatbot est une vieille idée…
Du psychanalyste de emacs à Alice, Rose et Mitsuku, il existe même un prix annuel, le prix Loebner, qui récompense les meilleurs chatbots, ceux qui se rapprochent le plus de l’idéal du test de Turing, qui les rendrait indiscernables d’un interlocuteur humain. Malgré les progrès incroyables des réseaux de neurones dans l’analyse et la génération de texte (cf. BERT ou GPT-2), les chatbots restent encore primitifs.
Mais ce brevet de Microsoft nous donne de l’espoir, puisqu’il décrit un chatbot qui peut vous répondre en rythme et en rimes. En gros, c’est un chatbot qui peut faire une rap battle avec vous. Imaginez-vous donc comme Eminem devant votre écran prêt à répondre à cette étonnante (et véridique) entrée en matière : « Here’s a skill I had, that you didn’t know »; « Rhymes with code just like falling snow »; « Rhyme with me, go toe to toe »; « Maybe you can match my glow ! ».
Pour l’instant ce n’est qu’un brevet, mais Microsoft à intérêt à en faire rapidement un produit, des millions d’adolescents morts d’ennui à travers le monde n’attendent que ça…
Le mystère de la ruée vers le papier toilette en début de confinement enfin résolu ?
Parfois, dans la vie, la chance nous sourit. Vous allez chez le dentiste pour une visite de routine, et on vous découvre une petite carie scélérate juste avant qu’elle ne devienne douloureuse. Une semaine plus tard et c’était la rage de dent.
Parfois, vous commencez un confinement pour cause de pandémie avec 7 rouleaux de papiers toilette d’avance. D’un naturel prudent, j’avais déjà une petite réserve avant que cet item ne devienne aussi rare qu’un léopard des neiges à six pattes. Pour être franc, malgré cela, si j’en avais vu un paquet, je l’aurais sans doute pris. Pourquoi ?
Justin Wolfers le décrit parfaitement, comme les autres stockent, vous êtes aussi obligé de stocker pour ne pas être victime de pénurie, un phénomène bien connu de théorie des jeux. Par ailleurs, Kit Yarrow, éthologue de la consommation (étudiant les homo consommaticus) nous explique que cela résulte aussi de nos instincts de primates mis à mal par des signaux visuels contradictoires, et les réseaux sociaux n’y sont pas totalement étrangers.
Les étals de PQ déserts qui inondent les médias, sociaux ou pas, sont des signaux visuels marquants car en général, les paquets sont gros, le vide laissé est donc spectaculaire. Bien plus que s’il manquait des boîtes de thon, ajoute le chercheur.
Toutes ces images génèrent une impression de pénurie imminente qui pousse beaucoup de gens à stocker en entretenant un cercle vicieux. Les acheteurs de papier toilette ne sont ni égoïstes, ni idiots, ils ont peur, et c’est bien naturel.
Personne ne contrôle l’épidémie, tout ce qui peut nous sécuriser est bienvenu : c’est irrationnel, mais logique. Bref, nos instincts, comme nos biais cognitifs nous poussent à avoir des comportements contre productif à l’échelle collective. Il faut essayer d’aller un peu contre sa nature pour le bien de tous et trouver d’autres moyens de se sentir en contrôle. Évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire…
Source : https://arstechnica.com/science/2020/03/this-is-why-everyone-is-hoarding-toilet-paper/
C’est gratuit, mais ce n’est pas vous le produit !
Minecraft offre des contenus éducatifs : étudiez les fractales, devenez apiculteur, allez sur le mont Olympe ou Washington DC en version fidèle… au mètre près !
Des éditeurs vous offrent aussi un livre par jour pendant le confinement qui sera vraisemblablement de six semaines minimum. Cette initiative, intitulée « Opération bol d’air » offre un ebook sans DRM chaque jour à partir du 24 mars.
La Fnac offre aussi des ebooks, attention certains ne sont que des extraits. Si vous lisez l’anglais, l’Internet Archive ouvre une e-bibliothèque d’urgence avec prêt illimité de 1,4 millions de titres : rendez-vous sur OpenLibrary.
Enfin, le site officiel étudiant.gouv.fr regroupe un grand nombre de liens vers des contenus culturels gratuits ! On dit merci qui ?
Premièrement, Valve est plein aux as grâce à Steam (prêt de 10 milliards de dollars de fond propre, une valorisation de 30 milliards) donc faire des jeux, c’est un peu un hobby.
Deuxièmement, ils sont complètement nases en gestion de planning. En 2004, Valve a développé le moteur Source en parallèle d’Half Life 2, et ça s’est mal passé. Donc, plus jamais ça : ils ont voulu se poser, développer la technologie avant de faire un jeu avec. Ils ont donc sortis les épisodes 1 et 2 sur Source et l’épisode 3 a été tellement repoussé et enrichi que c’était devenu plus qu’un « épisode », presque un jeu complet. Mais patatra, en 2008, le Source commence à vieillir et on pense à faire un Source 2 pour Half Life 3 qui ne sera prêt qu’en… 2015 !
Depuis, Valve développe Alyx sur Source 2. Et le contenu de l’épisode 3 ? Votre question est méchante… Robin Walker assure qu’il y aura d’autres jeux après Alyx. En exclu VR ou pas ? Ça va bien sûr dépendre des réactions face à Alyx. Et d’ailleurs, les deux autres gros jeux VR promis en 2017 sont bien rangés en mode Picard dans les congélateurs géants de Valve.
Aura-t-on droit à un épisode 3 ? Alyx arrivera-t-il sur le PSVR ou le PSVR2 un jour ? Le G-Man fait-il des apéros avec l’homme à la cigarette le week-end ? L’avenir nous le dira. Peut-être.
Source : https://arstechnica.com/gaming/2020/03/now-that-half-life-alyx-is-out-wheres-half-life-3/
Le choix du processeur idéal pour un smartphone
Vous l’avez peut-être remarqué, les téléphones mobiles haut de gamme, les « navires amiraux » (ou flagships) comme on dit parfois, ne sont pas donnés ces derniers temps.Qu’il est loin le temps où l’on s’offusquait qu’Apple dépasse la barre psychologique des 1000€…
Aujourd’hui, entre un iPhone 11 Pro Max (Turbo X+ Alpha Prestige) à 1 259€ minimum ou un Galaxy S20 Max à 1 359€, sans parler des téléphones pliants, le crédit à la consommation a encore de beaux jours devant lui. Mais pour certains téléphones en tous cas, il y a aussi une raison technique à cela : le Snapdragon 865.
Cher et dépourvu de modem interne, il oblige à l’intégration d’une puce X55 supplémentaire avec à la clef des cartes mères plus complexes et plus encombrantes. Sans compter que la 5G peut requérir des antennes différentes. Tout ça consomme aussi plus, ce qui pousse les constructeurs à mettre des batteries plus grosses dans des terminaux toujours plus gros et chers. Et je ne suis pas le seul à râler…
LG et Google ont carrément décidé de faire l’impasse sur le 865 et d’opter pour un 765G. Les Pixel 5 pourraient ainsi être plus abordables et compacts tout en proposant des performances un peu en retrait. En pratique, la différence pourrait être peu perceptible si le logiciel est bien optimisé. Il faudra attendre quelque mois pour voir le rapport coût / avantage est intéressant, mais la perspective d’avoir des terminaux à des prix plus raisonnables est réjouissante.
Parce que vous savez ce que je préfère à des supers appareils technologiques ? Des supers appareils technologiques que je peux m’offrir.
