Dans la newsletter… Cambridge Analytica, drones à ultrasons, tourisme spatial…

Chaque week-end, nous envoyons la newsletter de Tech Café : un supplément avec le relai d’actualités non traitées dans le podcast. Voici les sujets qui figuraient dans le mail du 15 mars 2020.

Cambridge Analytica… encore

Le scandale Cambridge Analytica a beau avoir eu lieu en 2018, la saga n’est pas terminée. Au fur et à mesure, les autorités compétentes des différents pays se décident sur l’ampleur du préjudice subi. Comprendre : le montant de la contravention.

Certains sont plus malins que d’autres, les Anglais avaient demandé 500 000 livres, soit à peu près l’équivalent du prix d’un pain au chocolat pour Mark Zuckerberg. La FTC l’a condamné à 5 milliards aux États-Unis, une amende critiquée pour sa faiblesse à l’époque. Ça fait déjà plus mal, Mark devra peut-être renoncer à un nouveau jet…, Facebook n’a toujours pas payé.

Les Australiens ont pris leur temps, mais ils ont déterminé que 311 074 utilisateurssujets de sa gracieuse majesté d’outre-mer avaient été lésés. Avec une amende par tête allant jusqu’à 1 700 000 $, on pourrait monter à plus de 500 milliards. Pas mal, c’est un an de recette fiscale australienne. La procédure est en cours et il est peu probable que le montant final soit aussi élevé. Cela dit, voilà qui serait une amende vraiment dissuasive.

Source : https://techcrunch.com/2020/03/09/australia-sues-facebook-over-cambridge-analytica-fine-could-scale-to-529bn/

Amazon vend la technologie Amazon Go

Notre monde a des problèmes. Beaucoup de problèmes. Rendez-vous compte que le citoyen moderne occidental moyen fait encore la queue à la caisse en 2020, c’est inadmissible. Pour résoudre cette calamité, et parce que vaincre le cancer, protéger l’environnement, ou procurer un toit décent à tous, c’est compliqué, Amazon a créé « Amazon Go ».

Des magasins qui vous regardent en permanence sous tous les angles et savent ce que vous avez acheté de sorte que vous pouvez sortir directement, non sans avoir dégainé l’app idoine avant, bien entendu. Dans son infinie mansuétude, Amazon va partager (comprendre : vendre) sa Solution à tous avec la « Just Walk Out Technology ».

Le système sera identique, à ceci près qu’il sera compatible avec une carte bancaire à la sortie. En quelques semaines, un commerce lambda pourra ainsi se séparer de la moitié de son personnel et s’inféoder totalement à Amazon en installant Just Walk Out Technologies, lui-même reposant sur AWS bien entendu.

Pas sûr que beaucoup d’enseignes soient partantes, et nul doute que d’autres géants de la distribution réfléchissent à des solutions concurrentes. Dans tous les cas, l’infâme corvée de la queue à la caisse semble vivre ses dernières années, à défaut de voitures volantes, il faudra s’en contenter.

Source : https://www.theverge.com/2020/3/9/21171230/amazon-just-walk-out-technology-cashierless-go-stores-third-party-retailers

Des drones chauves-souris

En plus d’être un réservoir naturel des coronavirus, de sucer le sang des grands mammifères et de pratiquer la fellation (si si), les chauves-souris ont une faculté bien pratique quand on est une fêtarde noctambule : l’écholocation. Elles émettent des ultrasons avec leurs cordes vocales, et écoutent l’écho renvoyé par leur environnement.

Les ultrasons sont de longueurs d’ondes courtes. Ils sont renvoyés même par de petites proies. Ainsi, dans le noir total, elles peuvent quand même chasser et se repérer, ce qui est bien pratique pour revenir se piquer une sieste la tête en bas au fond d’une caverne sombre. À ce stade, il est grand temps que j’introduise un élément tech à ce paragraphe, le voici : les drones de l’université de Purdue.

Madame Boutin (Mireille, pas Christine, aucun lien de parenté et dite « Mimi », véridique : elle est québécoise) et George Kemper ont mis au point un drone doté de 4 microphones qui utilisent les ultrasons pour cartographier leur environnement. À terme, cela pourrait complémenter les sens des drones, robots et autres véhicules autonomes non seulement sur terre mais aussi sous l’eau.

C’est tout de même un challenge ardu de traitement du signal, à tel point que pour le moment, ça ne fonctionne qu’en mode stationnaire. Les chauves-souris peuvent faire ça (je parle de l’écholocation) en vol, mais elles n’utilisent qu’un seul émetteur et pas quatre, donc elles n’ont pas à faire les malignes. 

Source : https://www.purdue.edu/newsroom/releases/2020/Q1/with-a-speaker-and-four-microphones,-drones-can-echolocate-like-bats.html

Vos prochaines vacances dans l’espace ?

Le tourisme spatial devient une réalité. Si tout va bien, en 2021, vous pourrez demander à Axiom d’être votre « space tour operator ». Axiom Space propose actuellement des vols commerciaux vers l’ISS.

Ils projettent aussi de créer progressivement l’Axiom Station, une station spatiale privée dont le premier module s’attachera à la station internationale en 2024 et qui devrait, à terme, la remplacer. Axiom vient de faire un partenariat avec SpaceXpour utiliser une capsule Crew Dragon dans laquelle les trois premiers touristes spatiaux devraient arriver sur l’ISS pour une durée de 8 jours.

Le séjour se fera sous la supervision d’un employé d’Axiom qui s’assura que ses clients soient d’une nuisance limitée pour les scientifiques en poste là-haut. Le prix n’est pas officiellement divulgué, mais on s’attend à 55 millions de dollars pour le vol (allez-retour je vous rassure) et 35 000 dollars par nuit.

Bizarrement, le programme des activités n’est pas non plus communiqué. L’ISS ayant un volume habitable d’environ 400 m3 partagé par 6 membres d’équipages, 3 touristes et un G.O., il est peu probable qu’il inclut le squash ou le tennis de table. Et si d’aventure vous étiez sérieusement tenté par cette offre de virée sur l’ISS, notre Patreon est ici. C’est beaucoup moins cher qu’une dégustation de Daiquiri en orbite.

Source : https://www.engadget.com/2020/03/06/spacex-axiom-space-tourist-iss/

Super Bernie World !

Bernie Sanders est toujours en course pour la primaire américaine. Ce candidat est très populaire chez les jeunes malgré son âge avancé, et il est finalement assez logique de le voir utiliser des outils de communication originaux, comme le jeu vidéo.

Que vous partagiez ses positions politiques ou pas, vous pouvez passer un bon moment à essayer « Super Bernie World » ! Reprenant sans surprise le style Super Mario Bros sur NES, c’est tout de même un jeu complet avec ses 12 niveaux, châteaux et boss compris. Super Bernie World est marrant, pas très difficile car on reprend toujours au début du dernier niveau et plein de références à la politique américaine, que ce soit lors des « cinématiques » ou dans les éléments du jeu.

Bernie grandit en mangeant du cheddar du Vermont, saute sur des casquettes « Make America Great Again », évite des bombes ICE (Immigration and Custom Enforcement) et des koopas Micth McConnell (sénateur du Kentucky). Au-delà de la promo de Bernie, le jeu vous encourage surtout à voter et ça, quel que soit le pays et le scrutin, c’est un bon conseil. C’est bien sûr gratuit, jouable directement dans le navigateur ou téléchargeable sur itch.io.

Source : https://eniko.itch.io/superbernieworld

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Podcasteur technophile enthousiaste. Je réalise le podcast Tech Café et co-réalise le podcast Relife.

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