Les systèmes d’exploitation et leur noyau

Dans ce nouvel épisode de la Chronique des composants, on fait le point sur l’actualité des composants et on répond à la question : mais au fond, c’est quoi un Système d’exploitation ?

CPNews

Les Bleus

  • Intel et Toshiba sur le PLC, pour des SSD toujours moins cher.
  • Les CPU 10nm desktop existeront ! Juré craché.
  • PC modulaire, l’impossible marotte d’Intel ?
  • Intel gets Xponential : du raytracing pour ses futures GPU.
  • Boom ! Le Raytracing pour tous dans World of Tanks !
  • Cascade Lake – X, la réponse du berger à AMD.

Les Rouges

  • AMD et Microsoft continueront de fricoter dans les grande surfaces.
  • 4.3 Ghz sur 16 coeurs sans azote liquide. Mais avec du liquide quand même.
  • Secure Memory Guard : les Ryzen Pro 3000 auront la mémoire des chiffres.
  • Epyc video encoding : 8K temps réél sur un seul CPU.
  • AMD met dans le mille avec Archer 2, le futur plus gros ordinateur d’Angleterre.

Les gros petits (pas les petits gros)

  • L’Inde est aussi dans la course au super ordinateurs.
  • Oracle investit dans les CPU serveurs ARM, qui se diversifie.
  • ARM et TSMC dans une exhibition de chiplets replètes.
  • Le 7nm de TSMC s’envole, le 7nm+ et 5nm en approche, accord avec GloFo.
  • Global Foundries ReRame avec l’université de Singapour.
  • Samsung annonce l’Exynos 990 et de nouveaux outils 2.5D.
  • Pine Time, la montre Linux à 25$ !
  • Bonus science : la bande passante du langage humain. C’est pas du haut débit.

Le dossier OS Court (?)

  • Un OS à ronger : comment fonctionne un système d’exploitation ?
    • On commence doux avec DOS.
    • AmigaOS, l’OS du futur du passé.
    • Windows 95, aka Jean-Michel Ecran Bleu.
    • Le Linux de Linus.
    • Windows 2000, le Windows NT pour tous.

Avec

Devenez un auditeur VIP

Garantissez une diffusion sur le long terme et un contenu indépendant grâce au modèle vertueux du financement participatif avec Patreon et profitez d’un flux privé sans publicité.

Je débloque les avantages
Partager cet épisode
Présenté par
Guillaume Vendé

Podcasteur technophile enthousiaste. Je réalise le podcast Tech Café et co-réalise le podcast Relife.

Répondre à Eric ENDELIN Annuler

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

8 commentaires
  • Bonjour,
    J’ai écouté l’épisode sur l’autoroute, sous la pluie et avec une circulation dense, donc je n’ai sans doute pas tout suivi avec attention.
    J’ai une question qui me taraude depuis quelques temps et je me demandais si Guillaume P ne pourrait pas nous fournir des éléments de réponses.
    Mais question est la suivante : Pourquoi Android n’est pas Windows ?
    La question bien vague comme il faut. Donc je vais préciser ma pensée.
    Une fois qu’on a un PC Windows, on peut mettre n’importe quelle version de Windows. Nous n’avons pas besoin que le fabricant du PC nous pousse les nouvelles versions.
    Sur Android, les nouvelles versions sont poussées par les fabricants, jusqu’à ce qu’ils décident qu’ils n’ont plus besoin de le faire. Ce qui participe fortement a l’obsolescence programmée.
    Dans les arguments explicatifs qu’il me semble avoir entendu, il y avait la variété du matériel (qui ne me semble pas suffisant quand on voit la variété de matériel supporté par Windows), la nécessaire adaptation de l’interface constructeur (que j’ai tendance à assimiler à un bloatware), l’évolution très rapide du matériel dans le domaine des téléphones (mais Apple arrive à mettre ses dernières versions de logiciels sur des téléphones qui ont plus de trois ans, même si je sais qu’il maîtrise le soft et le hardware, mais le hardware reste d’époque) et enfin des restrictions intrinsèques à Android mais que le projet Treble devait améliorer.
    Au final, qu’elle est la particularité d’Android qui fait qu’il y a une telle dépendance aux fabricants ?
    Merci de votre réponse,
    Comme d’habitude un épisode passionnant, bien construit, bien enregistré.
    Bonne continuation,
    Rawen

    • La particularité est légale. Les téléphones ne sont pas considérés de la même façon qu’un ordinateur, et empêcher l’installation d’un autre OS (ou d’une autre version de l’OS) sur un téléphone n’est pas considéré comme une pratique anti-concurentielle alors que sur un ordinateur, c’est le cas.

      Cela étant, pour de nombreux téléphones, il est en fait tout de même possible d’installer une autre version d’Android. Les constructeurs qui l’empêchent sont plus rares que ceux qui le permettent.

    • Salut Rawen et merci de ton écoute !

      C’est une bonne question, Android n’est pas windows peut être surtout par la nature complètement centralisée de windows. Il n’en existe qu’une seule distribution (aux version pro prêt) et elle est maintenue par un acteur unique : Microsoft. La « distribution » windows est aussi prête à l’emploi, elle inclus un nombre incalculable de pilotes matériels qui viennent soit de Microsoft lui-même, soit que les fabricant fournissent. Et au pire, si les pilotes ne sont pas fournis, on peut toujours aller les chercher.

      Ensuite, les PC ne sont pas verrouillés, on peut donc installer un peu ce qu’on veut, alors que par défaut, les téléphones sont « protégés » : l’utilisateur n’est pas administrateur du téléphone et l’appareil ne peut pas « booter » librement…

      Sur téléphone, les pilotes matériels ne sont pas disponibles facilement et surtout, pas installable facilement. Je dis facilement parce que c’est pas forcément impossible mais pas simple pour le commun des mortels.

      En fait, fondamentalement, un ordinateur et un téléphone n’ont pas les même philosophie de conception : un ordinateur est considéré (à tort ou raison, mais pour des raisons historiques je pense), comme une machine qui s’adresse à des gens qui s’y connaissent un minimum et qui sont susceptible de pouvoir (ou de devoir) personnaliser la machine, la maintenir, etc.

      Un téléphone est considéré comme un appareil électroménager. Le client est un utilisateur grand public qui ne doit pas se soucier de détail techniques. Il ne doit pas pouvoir faire trop de dégât s’il s’y prend mal et la maintenance est effectuée par le constructeur, qui est le véritable administrateur du téléphone. Vous n’êtes pas censé être le sysadmin de votre Galaxy S, c’est Samsung le sysadmin.

      Il n’y a rien de technique la dedans, juste une philosophie commerciale qui se défend…

      En ce qui concerne Android, on pourrait penser qu’il y a une certaine centralisation, puisque Google a le quasi monopole des « distributions » Android en poussant google play services, même s’il est possible de ne se baser que sur AOSP.

      En fait, la plupart des constructeurs prennent AOSP et google play, les google apps, puis rajoutent les pilotes matériels de leur téléphone et enfin rajoute leur propre « saveur » à Android : EMUI, ZenUI, Truc UI, X Machin etc… Il mettent souvent des applis en plus, et enfin, ils le pousse sur leur flotte d’appareils. Et d’ailleurs, j’oublie dans le circuit le fournisseur d’accès qui peut aussi personnaliser la rom au passage…

      Rajouter Touchwiz, MIUI ou autre n’a pas d’impératif technique, mais les marques le font pour se différencier commercialement, c’est important pour elles, je ne sais pas à quel point ça marche, mais ça va continuer inévitablement…

      Au final, on utilise une distribution Huawei ou Samsung ou autre. C’est Android dessous, mais c’est quand même un « OS » qui ne vient pas de directement de google et qui n’est pas géré par lui.

      Mettre à jour un Galaxy, c’est à priori mettre à jour l’OS de Samsung et pas exactement « Android ». Ensuite on pourrais se dire qu’il n’est pas besoin de mettre à jour tout l’OS à chaque fois : on laisse touchmachin tranquille et on met à jour ce qui est important sous le capot.

      Et dans une certaine mesure, c’est exactement ce que propose Treble en effet. On modularise l’OS pour mettre à jour les couche systèmes sans toucher au reste. Cela dit, c’est quand même aux constructeurs de pousser la MAJ, ça reste les admin du téléphone…

  • Bonjour et merci pour vos réponses.
    Je commence à y voir plus clair.

    Sur le côté verrouillé et protégé des téléphones, effectivement, je pense que le modèle existant actuellement est la reprise du modèle des anciens téléphones et des tout premiers téléphones permettant de faire autre chose que simplement téléphoner. Genre les BlackBerry dans leur grande époque.

    Dans l’industrie, nos téléphones actuels sont toujours perçus comme étant d’abord des téléphones, mais dont les fonctionnalités se sont élargies. Alors que dans mon esprit, un smartphone aujourd’hui n’a plus rien à voir avec un téléphone et est plutôt un mini-ordinateur. Dans mon usage personnel de mon smartphone, j’utilise la fonction téléphone a peut prêt aussi souvent que j’utilisais la fonction de tchat vocal sur mon PC dans les débuts d’internet.

    Pour ce qui est d’Android, j’ai encore un peu de mal à saisir les nuances.

    De ce que je comprends pour le moment. Il y a la base AOSP qui pour continuer avec la comparaison avec Microsoft Windows et en exagérant est en fait plus proche d’un BIOS que d’un système d’exploitation fini avec interface utilisateur.

    Et c’est là que je me rends compte que la philosophie d’Android est aujourd’hui encore beaucoup plus proche de la philosophie de Linux que je ne le croyais.
    Je ne suis pas un connaisseur de Linux, je n’ai jamais tenté l’expérience, mais en gros, on n’installe pas Linux sur son ordinateur. On installe une distribution de Linux qui apporte l’interface utilisateur finale et directement utilisable.
    AOSP est dans le même cas, alors que je pensais que c’était un outil beaucoup plus riche et contenant déjà une pseudo interface utilisateur.

    Donc pour un téléphone Android, il faut AOSP et je crois que c’est là que se fait le choix pour le fabricant.

    Soit il part avec AOSP qui est gratuit et il ajoute les drivers et il construit son interface utilisateur de A à Z et dans ce cas, il n’a encore aucune licence avec Google. En gros c’est le cas de Huawei en ce moment. Puis pour être un vrai téléphone Android tel que le consommateur l’attend aujourd’hui, il passe un accord de licence avec Google qui lui permet d’avoir accès au « Google Play Store » et Google en profite pour pousser ses autres applications qui sont celles qui lui permettent de collecter des données et donc de vivre de son modèle économique.

    Je pense qu’il existe maintenant un autre choix pour les fabricants de téléphones et pour moi ce serait la solution proposée par Google avec « Android One ». J’imagine que le fabricant n’a pas à se soucier du software qui est pris en charge par Google, il doit juste fournir les drivers de son hardware pour permettre le fonctionnement d’Android One.
    Pour reprendre ma comparaison entre Android et Microsoft, la solution « Android One » est peut-être celle qui se rapproche le plus dans l’univers Android d’un « Microsoft Windows ». Et je suppose, car je n’ai pas cherché plus que ça que du coup lorsqu’un fabricant passe par Android One, il doit certainement payer plus cher Google pour la solution, mais il n’a plus à gérer les coûts de développement d’une interface en interne, il opère alors un choix stratégique.

    Par contre effectivement nous avons toujours le problème fondamental de conception des téléphones ou l’utilisateur n’est pas administrateur de son téléphone. Et c’est sur ce point que tout le business modèle des téléphones actuels repose.
    En « interdisant » à l’utilisateur d’être administrateur de son appareil il l’empêche de modifier le software dessus et le découpage en AOSP, l’interface utilisateur, les drivers et la certification « Google play services » sont autant d’obstacles à une appropriation pour l’utilisateur de son matériel et la possibilité d’arriver à un fonctionnement similaire à Windows.
    J’ai déjà pratiqué l’installation de Roms alternatives à l’époque sur mon Nexus 4 et je l’ai fait sans problème même si ce n’est clairement pas quelque chose que je conseillais de faire à mes connaissances à l’époque, par contre j’ai eu aussi un Moto X 2014 que j’ai déverrouillé, mais sur lequel je n’ai jamais réussi à installer une Rom custom alors qu’elles existent. Ce qui montre bien la complexité de la chose.

    Au final, je me dis que dans un monde idéal, et dans un souci de limiter l’obsolescence programmée, il pourrait exister une solution qui serait d’obliger les constructeurs de téléphones à indiquer dès la commercialisation du téléphone pendant combien d’années le téléphone sera mis à jour.

    Aussi bien sur les nouvelles versions d’Android que sur les mises à jour de sécurité. J’avoue que j’apprécierais quand j’achète un appareil qui maintenant peut dépasser le prix d’un ordinateur, de savoirpendant combien de temps ce matériel sera à jour au moins pour ce qui est des questions de sécurité.

    Ensuite, obliger les constructeurs au terme de ce délai d’engagement de mise à jour ou dans le cas d’une défaillance du fabricant avant ce délai, qu’il ait l’obligation de permettre le déverrouillage systématique de leur téléphone et a libéré les drivers. Je pense qu’avec ces critères, les constructeurs seraient sans doute encouragés à pousser plus longtemps les mises à jour de sécurités et pourrait même sans doute faire naitre un vrai business avec des sociétés spécialisées qui proposerait de se suppléer au constructeur et contre financement permettrait d’avoir soit une continuation des mises à jour (comme c’est encore le cas pour Windows 7), soit carrément de passer à une nouvelle version Android One.
    Comme on achetait une nouvelle version de Windows (j’utilise le passé, car avec le passage à Windows 10 ce n’est plus le cas), on achèterait une nouvelle version d’Android.

    Le problème dans ce monde idéal, c’est qu’il ne serait certainement pas à l’avantage des constructeurs et que même si Google pourrait récupérer de l’argent avec ses licences Android One, comme il est aussi constructeur lui-même de téléphones, j’ai tendance à penser que l’obsolescence programmée lui est toujours favorable, car de toute façon il va vendre au moins ses licences « Google Play Services » sur les nouveaux téléphones…

    J’avoue que ce sujet de l’obsolescence programmée dans l’univers Android qui repose lors de l’achat d’un téléphone sur l’incertitude du nombre de mises à jour majeures de versions d’Android et l’incertitude de la durée de mises à jour de sécurité fait que pour mon prochain téléphone, je vais peut-être repartir chez Apple.

    Même si j’avais été très déçu pas la durée de vie de mon iPhone 3G qui était mort en 2,5 ans, car plus de mises à jour iOS, mais aussi et surtout à l’époque la disparition progressive des applications déjà installées, car non compatibles avec les nouvelles versions d’iOS.
    J’avais fini avec un téléphone sur lequel je n’avais plus que les applications d’origine Apple et Deezer qui avait sorti une version spéciale « ancien iOS » de son application. Un peu comme les possesseurs de Windows Phones ont connu.
    C’était ce qui m’avait poussé à faire la bascule chez Android avec le Nexus 4 en me disant que là au moins j’aurais un système à jour.

    Entre temps Apple a permis à ce que les éditeurs conservent sur le PlayStore des versions de leur application pour les anciens iOS et surtout Apple est devenu exemplaire sur le nombre d’années de mises à jour de ses téléphones.
    Bref, maintenant que mon OnePlus 3 ne va plus recevoir de nouvelles versions Android et peut-être encore des mises à jour de sécurité (ou pas, nul ne le sait), si Apple sort un iPhone SE, il est très possible que je refasse la bascule.

    Bref, je m’égare du sujet.

    Là où j’ai encore un doute, c’est sur les versions d’Android. Lorsque Google sort sa nouvelle version d’Android, sa nouvelle « distribution » de ce qu’on appelle communément Android Stock comme Android 10. Cette nouvelle version correspond à quoi exactement? Je pense qu’il s’agit à la fois de la nouvelle « distribution » Android by Google, mais qu’elle doit aussi s’accompagner d’une nouvelle version d’AOSP, car sinon, je ne vois pas quels sont les critères pour qu’un constructeur puisse dire que son téléphone tourne sur la version 10 d’Android ?

    Encore merci de vos réponses,
    Bonne journée,
    Rawen

    • AOSP n’est pas comparable à un BIOS. C’est bien un OS complet et utilisable avec un UI.
      Si tu compares à GNU/Linux, AOSP, c’est Debian: une distrib avec que du code open source.
      La version Google d’il y a quelques années serait Ubuntu: AOSP mais avec plusieurs apps propriétaires en plus.

  • Bonjour,
    Super épisode comme d’habitude !
    Le PC modulaire intel me fait penser à ce que fait aws avec leur serveur nitro, un serveur arm maison qui est enffichée en pci express dans un serveur intel pour accélérer la virtualisation (les cartes fournissent les resources reseau et disque, la carte intel gère cou/ram).

    https://aws.amazon.com/fr/ec2/nitro

  • Superbe chronique, qui au passage m’a renvoyer quelque années en arrière à l’époque des mes Commodore, le 128 avec son mode CPM et puis mon merveilleux Amiga que j’ai gardé et boosté et laché à regret à l’arrivé des 386. Je suis à présent Linuxien après une période Microsoft de Dirty Operating System (Merci je ne me souvenais plus..) à Windows 2000 (et peut être un petit peu XP en parallèle de mes premier Linux puis Linux à 100% à présent..
    Merci encore aux 2 Guillaume(s) !

D'autres épisodes...

Licence Creative Commons
Le Podcast Tech Café de Guillaume Vendé est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.

Les livres de Guillaume Poggiaspalla

Mon offre

Machines de jeux